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10 plantes médicinales pour les maux d’hiver

Infusion au gingembre et citron pour les maux d'hiver

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En ce mois de janvier, le temps des Fêtes vient tout juste de s’achever et plusieurs d’entre nous ressentent une fatigue accrue par rapport à d’autres périodes de l’année. La baisse de luminosité, le froid, les excès alimentaires et la perte d’énergie sont souvent associés à un affaiblissement des défenses immunitaires. Ainsi, en plein cœur de l’hiver, il n’est pas rare de contracter le rhume, la grippe ou des infections respiratoires.

Dans cet article, je vous présente mes 10 plantes médicinales préférées pour soigner les maux d’hiver.

🔸Si vous avez des conditions de santé particulières (maladie chronique, prise de médication, grossesse, allaitement), vous devez vérifier auprès d’un professionnel de la santé avant de consommer les plantes médicinales qui sont citées dans cet article.🔸

1. L’ail

Les propriétés antimicrobiennes de l’ail (Allium sativum) en font un allié précieux tant en prévention qu’en traitement contre le rhume, la grippe et diverses infections respiratoires. C’est un expectorant qui facilite l’élimination du mucus et le dégagement des bronches. Il stimule la production d’anticorps. Il convient particulièrement lorsqu’on est fatigué et que les sécrétions sont épaisses.

Bulbes d'ail frais dans un panier de récolte

Les dérivés soufrés de l’alliine sont ceux qui possèdent une action anti-infectueuse. Afin de tirer pleinement profit de leur présence, la consommation d’ail frais est recommandée. Cependant, pour les personnes ayant un estomac sensible, comme moi, le vinaigre d’ail est une option beaucoup plus facile à digérer.

2. L’échinacée

L’échinacée (Echinacea spp.) est bien connue pour son pouvoir stimulant sur le système immunitaire, de nombreuses personnes l’ont déjà testée et m’ont témoigné de son efficacité. On l’adopte dès l’apparition des premiers symptômes d’infections tels que mal de gorge, nez qui coule, congestion et fièvre.

De plus, l’échinacée est également appropriée en tant que mesure préventive contre le rhume et la grippe. En fait, des études laissent suggérer qu’en prenant de l’échinacée, les chances de développer un rhume sont réduites de 50% lorsqu’on est mis en présence du virus.

Fleur d'échinacée pourpre (Echinacea purpurea)

C’est la combinaison des polysaccharides, des alkamides et de l’acide cichorique qui offre la meilleure action contre les infections. Parmi les préparations disponibles dans le commerce, ma préférence va à la teinture à base d’alcool préparée avec la plante fraîche, étant donné que plusieurs composés actifs se dégradent à la chaleur. Pour les enfants, cependant, on utilisera plutôt un glycéré.

Et, ceux qui souhaitent préparer leur propre produit peuvent optimiser l’extraction des principes actifs en mélangeant du vinaigre avec l’éthanol.

3. Le thym

Le thym (Thymus vulgaris) est un remède naturel efficace contre la toux, notamment la toux grasse associée aux rhumes. C’est une option particulièrement bénéfique en présence de congestion bronchique, car il favorise l’expectoration du mucus.

Plant de thym (Thymus vulgaris)

L’infusion contient de la vitamine C, qui soutient l’immunité, ainsi que des flavonoïdes qui contribuent à apaiser la toux.

Le thymol présent dans le thym possède une puissante activité antivirale, en particulier contre le virus de la grippe, et c’est la teinture à base d’alcool qui en assure l’extraction optimale.

4. La monarde

La monarde est une plante moins familière du grand public, probablement en raison de son origine américaine et du manque de littérature à son sujet. Cependant, si vous êtes un jardinier amateur, vous reconnaîtrez facilement sa magnifique fleur qui illumine les jardins. On la nomme parfois bergamote ou thé d’Oswego.

La monarde avec des fleurs lilas (Monarda fistulosa) est indigène de l’Amérique du Nord et a un goût prononcé d’origan. C’est celle qui est la plus efficace pour les infections respiratoires. Elle s’avère utile dans les cas de rhume, de mal de gorge, de fièvre et de bronches congestionnées par du mucus épais. Tout comme l’achillée millefeuille, elle stimule la transpiration et fait baisser la fièvre.

La monarde est riche en thymol, comme le thym. La préparation dans l’alcool est plus concentrée mais l’infusion chaude convient aussi.

Son goût est quand même assez fort. Je l’utilise pour remplacer l’origan ou le thym dans mes préparations médicinales.

5. L’achillée millefeuille

Très polyvalente, l’achillée millefeuille (Achillea milefolium) offre un soulagement pour toute une gamme de symptômes du rhume et de la grippe. On la prend dès les premiers symptômes et pendant l’infection. Cette plante a la particularité d’ouvrir les pores de la peau et de stimuler la transpiration. L’achillée millefeuille est particulièrement efficace pour faire baisser la fièvre.

Achillée millefeuille (Achillea millefolium)

Pour lutter contre les infections, on consomme l’infusion chaude. D’ailleurs, on peut se gargariser avec pour apaiser un mal de gorge. Si l’objectif est de faire baisser la fièvre, on peut boire l’infusion ou l’appliquer sur la peau, voire l’utiliser dans le bain.

6. L’usnée

L’usnée (Usnea spp.) est un lichen, une fusion entre une algue et un champignon. Elle active notre immunité pour contrer les infections, en particulier celles qui affectent notre système respiratoire. On la consomme dès l’apparition des premiers signes d’infection, tels qu’un nez qui coule ou une gorge qui pique. Cependant, son utilisation peut également être poursuivie pendant l’infection pour prévenir une évolution vers une forme plus intense. Je la recommande pour le traitement du rhume, de la grippe, des infections de la gorge, des poumons et des oreilles.

Usnée (Usnea spp.) sur une branche d'arbre

L’acide usnique qu’elle renferme possède des propriétés antibactériennes. Les polysaccharides qu’elle contient agissent en tant qu’immunomodulateurs.

La teinture à base d’alcool assure une extraction intéressante de ces deux types de composés.

J’ai toujours obtenu d’excellents résultats avec l’usnée. En l’administrant à mes enfants, j’ai réussi à éviter plusieurs fois que le nez congestionné ne se transforme en otite.

7. Le sapin

Ce qui est intéressant avec le sapin (Abies balsamea), c’est qu’il est accessible en hiver, directement dans la nature. Son huile essentielle agit comme un excellent décongestionnant, dégageant le nez et les bronches obstrués par le mucus. En utilisant les aiguilles ou la résine dans des bains de vapeur, l’humidité supplémentaire apportée par la vapeur facilite l’élimination du mucus particulièrement tenace.

Aiguilles de sapin baumier (Abies balsamea)

Les aiguilles de sapin sont une source de vitamine C, en plus de contenir des huiles essentielles. On les consomme en infusion pour en profiter.

La résine est beaucoup plus concentrée en huiles essentielles. Il suffit d’en mettre une toute petite quantité dans l’eau chaude.

8. Le sureau

Les fruits du sureau (Sambucus canadensis) sont délicieux et ont démontré leur efficacité pour réduire les symptômes du rhume ou de la grippe. Les résultats des investigations ont révélé qu’il existe quatre essais cliniques sur les baies de sureau montrant une réduction de la durée et de la gravité du rhume, y compris la fièvre, les douleurs, la congestion et la toux. Les fruits se sont montrés efficaces contre plusieurs souches du virus de l’influenza.

Fruits mûrs de sureau (Sambucus canadensis)

Les flavonoïdes du sureau sont actifs contre les virus. On consomme les fruits en confiture, en décoction ou en sirop.

9. La guimauve

La racine de la guimauve (Althea officinalis) était autrefois un remède traditionnel contre la toux, appelée « guimauve ». C’est dommage que cette préparation médicinale se soit transformée en friandise commerciale dénuée de bienfaits pour la santé.

La guimauve produit un film gélatineux lorsqu’on la met dans l’eau. Cette préparation est idéale pour soulager les maux de gorge et tous les types de toux. On peut la mélanger avec plusieurs des plantes mentionnées précédemment pour ajouter un aspect lubrifiant et rafraîchissant.

Plant de guimauve (Althea officinale)

Les mucilages de la guimauve ont une action immunostimulante, expectorante et antitussive. La plante est très appréciée en sirop.

Je mélange souvent les racines de guimauve avec les aiguilles de sapin et l’achillée millefeuille. Je trouve que cette préparation a vraiment bon goût en plus d’être très efficace !

10. Le gingembre

Parfois, les infections hivernales provoquent des frissons plutôt que de la fièvre. Le gingembre (Zingiber officinale) est particulièrement indiqué dans ce cas, car il stimule la circulation vers les pieds et les mains, nous réchauffant de l’intérieur.

Des études confirment son action contre la toux ainsi que son efficacité contre plusieurs infections bactériennes et virales. Il a démontré son efficacité contre le virus respiratoire syncytial et divers autres virus responsables du rhume et de la grippe.

Racine de gingembre (Zingiber officinalis)

Les gingérols du gingembre ont une action antivirale contre les infections respiratoires. Comme ils sont peu solubles dans l’eau, il est préférable d’écraser la racine fraîche du gingembre pour en extraire le jus.

Pris avec de l’eau chaude, du jus de citron et du miel, c’est un véritable délice !

Pour prévenir les infections hivernales !

La santé immunitaire est influencée par plusieurs facteurs liés au mode de vie, à la nutrition, à l’exercice physique et à la gestion du stress.

Voici une liste non exhaustive d’autres éléments qui peuvent vous aider à vous protéger des infections hivernales :

  • Consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour.
  • Assurer un apport adéquat en Vitamine D.
  • Prendre soin de son microbiote intestinal avec des prébiotiques (ex.inuline) et des probiotiques (ex.yaourt, choucroute, kumbucha).
  • S’accorder du temps de repos.
  • Maintenir une activité physique régulière.

🔸Si vous avez des conditions de santé particulières (maladie chronique, prise de médication, grossesse, allaitement), vous devez vérifier auprès d’un professionnel de la santé avant de consommer les plantes médicinales qui sont citées dans cet article.🔸

Références

European Medicines Agency, Assessment report on Allium sativum L., bulbus. HMPC, July 2017.

R. Schoop et coll. Echinacea in the prevention of induced rhinovirus colds. Clinical Therapeutics, 28 (2), 2006.

A. Manayi et coll. Echinacea purpurea : Pharmacology, phytochemistry ans analysis methods. Pharmacogn Rev, 9(17), 63-72.

D. H. Halat et coll. A Focused Insight into Thyme: Biological, Chemical, and Therapeutic Properties of an Indigenous Mediterranean Herb. Nutrients, 14(10), 2022.

A. Sepahvand et coll. Usnea sp.: Antimicrobial potential, bioactive compounds, ethnopharmacological uses and other pharmacological properties. J Ethnopharmacol. 2021, 268.

T. Wang et coll. Characterization of a polysaccharide from the medicinal lichen, Usnea longissima, and its immunostimulating effect in vivo. Int J Biol Macromol. 2021, 672-682.

M. Mahboubi. Sambucus nigra (black elder) as alternative treatment for cold and flu. ADV TRADIT MED (ADTM), 21(3), 2021, 405–14.

M. Mahboubi. Marsh Mallow (Althaea officinalis L.) and Its Potency in the Treatment of Cough. Complement Med Res, 27(3), 2020, 174-183.

N. Rasheed. Ginger and its active constituents as therapeutic agents: Recent perspectives with molecular evidences. Int J Health Sci (Qassim), 14(6), 2020, 1-3.

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