5 Plantes pour les allergies saisonnières

Quand le printemps arrive, il n’amène pas que des plantes vertes et des fleurs… Pour bien des gens, il rime aussi des yeux qui piquent et de la congestion nasale. 🤧 Les allergies saisonnières sont une réaction du système immunitaire à des substances normalement inoffensives comme le pollen. Mais saviez-vous que certaines plantes médicinales peuvent vous aider à atténuer — voire éliminer — ces désagréments ? Voici 5 plantes pour les allergies saisonnières.

1. Ortie (Urtica dioica)

Parmi les plantes médicinales les plus efficaces contre les allergies saisonnières, l’ortie se distingue nettement. J’ai eu l’occasion d’observer à plusieurs reprises ses effets bénéfiques chez des personnes souffrant de rhinites allergiques, parfois même de longue date.

Son efficacité est probablement liée à sa teneur élevée en flavonoïdes, notamment la quercétine et ses hétérosides, des composés bien connus pour leur action antihistaminique naturelle. Ces molécules contribuent à moduler la libération d’histamine et à réduire l’inflammation des muqueuses, particulièrement au niveau des yeux et des voies respiratoires.

Mais ce n’est pas tout : l’ortie est également riche en minéraux (fer, calcium, magnésium) et en silice, ce qui en fait une excellente plante de terrain. Elle soutient le métabolisme général, renforce l’organisme et favorise une meilleure tolérance aux allergènes au fil des semaines.

👉 Comment l’utiliser :

• En infusion : 60 ml de feuilles séchées par 750 ml d’eau, infuser 30 minutes.
• En teinture-mère : 60 gouttes, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.
• En capsules : 2 capsules, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.

L’ortie s’utilise idéalement en cure de plusieurs semaines, commencée avant le début de la saison allergique pour un effet préventif maximal.

2. Plantain (Plantago major ou lanceolata)

Le plantain est souvent sous-estimé ! Pourtant, il agit à plusieurs niveaux, ce qui en fait un excellent allié contre les allergies saisonnières. Il contribue à réduire l’inflammation des muqueuses, tout en favorisant leur cicatrisation. En aidant à restaurer l’intégrité des tissus irrités, il diminue leur sensibilité aux allergènes, notamment au pollen.

Ses effets thérapeutiques reposent sur une synergie de composés phytochimiques, dont des iridoïdes, des flavones, des mucilages et des tanins. Cette combinaison particulière lui donne des propriétés anti-inflammatoires, astringentes et apaisantes, idéales pour désensibiliser les muqueuses respiratoires et améliorer la tolérance aux allergènes environnementaux.

👉 Comment l’utiliser :

• En infusion : 15 ml de feuilles séchées ou fraîches par 250 ml, infuser 10 minutes.
• En teinture : 40 gouttes, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.
• Sirop : 3 ml, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.

Le plantain est particulièrement utile lorsque les allergies s’accompagnent de toux sèche, d’irritation de la gorge avec le nez qui coule. On peut le combiner à l’ortie pour une prise à long terme car il agit plus efficacement en prévention.

3. Verge d’or (Solidago canadensis)

Moins connue pour les allergies que l’ortie, la verge d’or est pourtant une alliée précieuse, en particulier pour soulager la congestion nasale et assécher le nez qui coule. Elle aussi contient plusieurs flavonoïdes de quercétine et ses hétérosides. Et, bien d’autres principes actifs qui sont anti-inflammatoires et décongestionnants.

On l’utilise traditionnellement pour soutenir les reins et favoriser l’élimination des toxines. Elle agit en synergie avec des plantes comme l’ortie ou le plantain pour réduire l’inflammation des muqueuses et assécher les voies respiratoires.

👉 Comment l’utiliser :

• En infusion : 5 ml pour 250 ml d’eau, infusée 10 minutes. Elle peut être associée à l’ortie et au plantain pour renforcer l’effet.
• En teinture : 20 gouttes, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.

Particulièrement efficace en pleine saison allergique, la verge d’or est utile lorsque les allergies s’accompagnent de nez bouché et d’écoulement nasal très abondant. À prendre au besoin, les journées où rien ne va plus ! 🤧🤧🤧

4. Euphraise (Euphrasia officinalis)

L’euphraise est traditionnellement reconnue pour soulager les yeux rouges et qui coulent — des symptômes fréquents lors des allergies saisonnières.

Elle aussi contient des iridoïdes et des flavones, comme le plantain. Mais son action anti-inflammatoire se voit surtout au niveau des yeux. En soutenant le foie dans l’élimination de ses déchets, elle participe à la réduction de l’inflammation globale et contribue ainsi à prévenir les crises allergiques. Ses principes actifs aident à atténuer les rougeurs, le gonflement et les sensations de brûlure ou d’irritation oculaire.

👉 Comment l’utiliser :

• En teinture : 2 à 5 ml, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.

L’euphraise est le plus souvent utilisée au besoin, mais elle peut aussi être prise en prévention, afin de réduire l’intensité des symptômes habituellement ressentis durant la période allergique.

5. Reishi (Ganoderma lucidum)

le reishi est utilisé depuis vraiment très longtemps pour renforcer l’immunité et améliorer la vitalité. Les bêta-glucanes du reishi aident à réguler les réponses immunitaires, aidant ainsi à réduire l’hyperréactivité associée aux allergies saisonnières ou chroniques. En modulant les déséquilibres, cela limite les symptômes d’écoulement nasal, démangeaisons, toux et rougeurs oculaires.

Les triterpènes ont une action comparable à celle de la cortisone, sans ses effets secondaires. Ils freinent la libération d’histamine, réduisant l’intensité des réactions allergiques (gonflement, larmoiement, démangeaisons, etc.).

En cas de rhume des foins ou d’asthme allergique, le reishi aide à dégager les bronches, à dissoudre le mucus et à dégonfler les voies respiratoires.

👉 Comment l’utiliser :

• En teinture : 3 ml, 3 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.
• En capsules : 1 capsule, 2 fois par jour, selon les recommandations du fabricant.

Le reishi peut être consommé en cure préventive dès l’automne pour préparer l’organisme à la saison allergique, mais il peut aussi être pris en période de crise pour atténuer les symptômes.

Conseils pour de meilleurs résultats

Commencer aussitôt que possible

Il est préférable de commencer à intégrer les plantes médicinales pendant l’hiver, ou au moins 1 mois avant de début de la saison allergique, pour préparer le terrain immunitaire. Des plantes comme l’ortie, le reishi ou le plantain agissent en douceur et en profondeur. Les effets s’installent avec le temps. Elles calment l’inflammation générale et soutiennent les organes responsables de l’élimination des médiateurs de l’allergie, notamment le foie et les reins.

Avec une prise régulière, les symptômes tendent à diminuer en intensité d’année en année. Toutefois, il faut parfois plusieurs mois de consommation pour constater une amélioration marquée, surtout si l’allergie est présente depuis longtemps. Il faut donc user de régularité et de patience avec la prise de plantes. Plus le terrain est soutenu en profondeur, plus le corps retrouve sa tolérance naturelle au pollen.

Éviter les surcharges d’histamine

Pour mieux contrôler les allergies saisonnières, il peut être utile de réduire l’exposition aux sources d’histamine, y compris dans l’alimentation. En effet, certaines personnes sensibles accumulent facilement l’histamine, ce qui sature leur système immunitaire et amplifie les réactions allergiques.

Certains aliments sont naturellement riches en histamine ou en favorisent la libération dans l’organisme. Parmi les plus courants, on retrouve :
– les fromages vieillis,
– le vin rouge et les alcools fermentés,
– les charcuteries,
– les tomates,
– le chocolat,
– les poissons en conserve ou fumés,
– et même certains fruits comme les fraises ou les agrumes.

Limiter temporairement la consommation de ces aliments pendant les périodes sensibles peut réduire la charge globale d’histamine dans le corps. Cela permet aux plantes médicinales de mieux réguler la réponse immunitaire, et d’agir plus efficacement pour apaiser les symptômes.

Renforcer le foie

Comme le foie métabolise l’histamine, un soutien doux avec des plantes hépatiques peut améliorer la tolérance générale aux allergènes. Voir plusieurs suggestions dans mon article Phytochimie pour l’harmonie du foie. 👁‍🗨

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